Chaque cellule solaire est vendue comme une plaque de cristaux de silicium qui doit être soudée à des bandes métalliques.  Ces cellules sont extrêmement fragiles, elles vont se briser au premier choc ou avec une mauvaise manipulation.  Il faut réduire le stress au minimum en les manipulant, y aller doucement.  Il est normal d’en briser plusieurs au début; attention, les morceaux brisés sont de petits couteaux très fins.  Dans mon projet, les cellules solaires font 16.5 mm carré et produisent 4.8 W chacune.  Chaque cellule fournit environ 0.5 V normalement et 0.6 V au gros soleil perpendiculaire. Il faut viser des panneaux de 15 V ou 18 V soit 30 ou 36 cellules pour alimenter un système de batteries 12 V.  Comme on fabrique les panneaux nous-mêmes avec différents matériaux, on peut avoir des panneaux 12, 18, 24, 30 ou 36 cellules, en les connectant ensemble de façon modulaire, au besoin.  La plupart des panneaux commerciaux ont 36 cellules.  On peut compter sur 0.5 V par cellule par temps nuageux, on a donc 36 cellules * 0.5 V = 18 V.  C’est idéal pour charger du 12 V (la tension devrait baisser à l’entours de 14.5 V lorsqu’elles sont connectées aux batteries à charger).  Enfin s’il fait gros soleil il est préférable de connecter seulement 30 cellules.  On peut compter 30 cellules * 0.6 V = 18 V.  Si on laisse 36 cellules par beau temps, la plupart du temps les panneaux ne vont pas charger les batteries car ils seront à 21 V et le contrôleur de charge va les déconnecter pour éviter de briser les batteries qui ont un voltage de charge maximal.  Pour commencer, il faut découper des languettes métalliques de deux tailles différentes.  Pour y arriver plus rapidement, on peut accrocher la roulette sur un axe pour pouvoir tirer à volonté, ensuite on peut plier les longueurs notées sur la table (ou autre objet), pour enfin les couper au ciseau.

Avec le crayon de résine, on trace une ligne sur chaque bande blanche en évitant d’en mettre partout.  Il faut faire un trait fin et rapide. Justement, ça ne parait presque pas qu’il y en a, c’est ça l’idée.  La quantité suffisante de résine va brûler lors de la soudure, si on en met trop ça laisse un dépôt et je ne crois pas que ça aide sur le long terme.

On peut utiliser un fer à souder à 15$ à tête plate pour l’occasion.  Ce fer est à proscrire en électronique, mais pour ce travail c’est idéal!  Il faut laisser le fer chauffer au maximum, au moins 5 minutes ou plus avant de commencer sinon ça va mal.

Pour faciliter le travail, on commence par souder une petite partie à l’extrémité où on aligne le conducteur.

Ensuite il est plus facile d’aligner ce qui reste sur la ligne blanche en tirant la languette vers l’extérieur.  Pour obtenir une meilleure soudure, il faut souder plusieurs fois, une dernière fois bien lisse en répartissant la soudure de façon uniforme.

Seul le bout de la languette est soudé.
La bande est soudée.
Les 4 bandes sont soudées.

De l’autre côté, on met de la résine puis on soude les bandes plus petites pour les faire dépasser de l’autre bord.  L’idée est que le côté du dessus est négatif (qui reçoit la lumière) et le dessous est positif. Il faut connecter le négatif d’une cellule au positif de l’autre.

Les connecteurs de la cellules enduites de résine.

Les 4 bandes sont soudées.  Il faut donc répéter la chose une centaine de fois ou plus, pour commencer à avoir de l’énergie de façon raisonnable.  C’est long, minutieux, ça laisse le temps de penser… On peut entreposer les cellules une par dessus l’autre dans la boîte de livraison (très doucement).